Voyage
en Mongolie été 2007

NOTRE DEFENDER EST A VENDRE ICI
Si
le compte rendu qui suit ne vous intéresse pas, les photos sont
ici
Nous
contacter (enlever les xxx)
Pour commencer,
sachez que ce voyage est tout à fait possible en 7 semaines mais
qu’il faut alors rouler tous les jours, sans faire trop de lèche
vitrine en route (ça tombe bien, en Russie il n’y a pas de
quoi se lâcher de ce côté !). Pour passer 15 jours
en Mongolie, il faut rouler, beaucoup !! 17 jours dans notre cas pour
l’aller depuis le sud de la France. A priori ce doit être
jouable en moins, mais pas beaucoup…. Pour le retour, c’est
sans doute pareil mais ça, on le vérifiera la prochaine
fois… (Lire la panne dans le récit, directement
ici)
Il n’y
a qu’un mot qui me semble juste pour décrire un tant soit
peu la Mongolie : époustouflant !
Tout est magnifique, les paysages changent en fonction des vallées,
on passe de 1500 à 2500 m d’altitude le temps de
gravir une piste caillouteuse, les Yaks broutent tranquillement tout au
long du parcours, l’eau des lacs est d’une clarté rare…
Les pistes sont nombreuses (bien trop en fait, il est quasi impossible
de ne pas se perdre !) et nous procurent un plaisir dans la cabine du
Defender qu’on ne soupçonnait pas, novices du 4x4 que nous
sommes.
Mais s’il
est vrai que la Mongolie est merveilleuse, elle se mérite !
Vous ne croyez quand même pas que nous allons vous raconter tout
sur la Mongolie sans que vous ayez un peu eu à « supporter
» vous aussi le long, très long trajet qui nous mena à
la frontière Mongole ?!
Un petit récit
donc, sans prétention, qui nous espèrons ne vous saoulera
pas trop.
Pour y parvenir,
à cette frontière Mongole, nous quittons donc la France
en ce 11 juillet direction l’Italie.
J’en vois déjà qui commencent à râler
« on va se taper le voyage jour par jour, heure par heure ?? Pffffff
! ». Non, pas d’inquiétude, ce n’est pas un journal
de bord tenu au jour le jour et je vous ferai grâce des longueurs
inutiles, enfin….de presque toutes car il en est qui valent d’être
contées.
Traversée
de l’Italie donc, pas de temps à perdre, autoroute Nice/Venise
où nous dormons après presque 900 kms. Ensuite vînt
le temps d’avaler la Slovénie (où toute les stations
service sont d’une propreté qui ferait honte à toutes
les pompes françaises), petit pays qui se traverse lui aussi presque
intégralement par autoroute, seule une partie n’est pas encore
en service. Le passage de la douane se fait en 10 secondes, le temps de
jeter un œil, ou en tout cas de faire comme si, à nos passeports.
Nous entrons
en Hongrie le 2ème jour, à noter que pour sortir de Slovénie
il y a bien un poste frontière mais pas pour entrer en Hongrie
???
Nous
ne prenons que des routes qui passent en « campagne ». Du
coup nous constatons que le mode de vie demeure assez « rural »
et que les routes commencent à souffrir du manque d’entretien.
Il y a un nombre impressionnant de prostituées sur le bord des
routes, qui sortent de nulle part pour faire signe aux voitures. Les voitures
hongroises d’ailleurs adoptent un style de conduite surprenant,
on double où on veut et quand on veut ! Ligne blanche, en aveugle
dans un virage, sur un zébra, avec un véhicule en face,
tout est bon pour doubler vite !
Nous avions lu que les Russes conduisaient mal, les hongrois jouent pour
le titre eux aussi et sont bien placés pour remporter la coupe
!
Le 4ème
jour nous entrons en Ukraine, passage de la frontière dans l’ordre
et la discipline mais simple : fiche d’immigration pour nous avec
nos passeports, carte grise pour le Def et certificat d’assurance
(le français, en Ukraine notre assurance est valable).
Une petite heure et nous entrons dans le pays sans aucun problème.
Le village après la frontière met dans l’ambiance
: les rues sont pavées ou en terre, les maisons sont délabrées
et….les panneaux sont faits de signes étranges que pour l’heure
nous ne comprenons pas. Comment ? Ha ben oui, c’est du cyrillique,
suis-je bête !
Par contre, toutes les grandes directions sont indiquées en double
alphabet, gentille attention.
Traverser l’Ukraine
nous prend 3 jours, rien de spécial à dire, les routes sont
soit neuves et parfaitement asphaltées, soit anciennes, défoncées
et en cours de rénovation. Il y aura bientôt un grand ruban
d’asphalte qui traversera le pays, mais pour l’heure une grande
partie est encore en travaux. Nous passons à Kiev mais sans s’y
arrêter, manœuvrer le 130 avec ses 6m de long en pleine ville,
au regard de la façon de conduire locale et des nombreux policiers
à l’affût de la « faute » me stresse, nous
décidons de passer notre chemin.
A ce propos, les contrôles de police deviennent très nombreux
à l’approche de la capitale et le restent jusqu’à
la Russie. Le radar est le jouet favori des policiers, cela nous voudra
20$ d’amende pour un 64 au lieu de 40 à l’entrée
d’un village.
Fabienne pense que cette somme est bien trop élevée mais
bon, j’ai demandé un reçu, que l’agent à
rempli et m’a fait signé……mais qu’il a
refusé de me donner !!
La conduite en Ukraine est, comme en Hongrie et plus tard en Russie, basée
sur le « je fais ce que je veux quand je le veux ». C’est
surtout lors des dépassements qu’ils sont dangereux, il n’existe
apparemment pas d’endroit où on ne peut doubler !
Nous arrivons
à la frontière Russe et pour sortir d’Ukraine nous
avons droit à une fouille complète du Land et de la cellule,
même les coffres sous les sièges avant, tout y passe.
Ce qui est drôle, c’est qu’une fois les coffres ouverts,
le jeune militaire n’y jette qu’un coup d’œil furtif.
Par contre il me dit « no gun ? » en faisant le geste d’armer
son pistolet pour que je comprenne bien. Face à mon « non,
non » il me dit « no gun for Russia ? »…..encourageant
!!
Sortir d’Ukraine
est aisé, entrer en Russie l’est moins car tout se complique
!
Il y a en tout 4 postes à passer, chacun ayant une fonction précise
et ça, nous ne l’avons lu nulle part avant le départ
!
Du coup, il faut quand même que je vous raconte ça, c’est
épique !
Première
barrière : elle est ouverte à gauche car une voiture
vient de passer et fermée à droite, je me présente
donc devant celle qui est ouverte et m’arrête. Que n’ai-je
fait !
Le douanier secoue la tête dépité du genre «
mais quel boulet » et me fait signe de reculer pour me mettre derrière
la barrière fermée, je m’exécute. Il ferme
alors la barrière ouverte, pourquoi ne pas l’avoir fait avec
nous devant ??? Ça commence fort !
De là, il ne nous calcule plus pendant 5 bonnes minutes et s’occupe
des voitures qui veulent sortir par l’autre côté.
Enfin, il me fait comprendre que je dois présenter les passeports
au 2eme douanier qui est dans la « cabane » près de
la barrière, je m’exécute et obtiens nos cartes d’immigration
vierges. La barrière s’ouvre et on arrive au 2ème
poste, la vraie douane en fait.
Deuxième
barrière : Je me mets dans la file des voitures, un gros militaire
préfère me voir dans celle des camions, je recule et m’exécute.
Il nous dit « wait », nous nous exécutons de nouveau.
5min passent, nous voyons arriver un tout jeune douanier qu’ils
ont fait appeler car il parle Anglais, enfin…..aussi bien que moi,
c’est dire ! Ceci dit, ça suffit pour qu’il nous explique
quoi faire.
Contrôle des passeports, enregistrement des cartes d’immigration
(qui sont en fait de simples feuilles toutes petites) et rapide coup d’œil
à la cellule sans même monter dedans.
Fabienne demande à ce jeune officier (enfin, je suppose) s’il
nous faut réellement nous faire enregistrer au service d’immigration
dans les 3 jours puisque nous ne sommes qu’en transit, il nous explique
que non. Ha, ha, c’est intéressant ça car ça
nous évite une nuit d’hôtel à 130 euros pour
avoir 2 tampons ! Je vous en reparlerai plus tard….
Tout est en règle, nous passons à la …
Troisième
barrière : devinez ?? je ne m’avance pas là où
il faut, me fais engueuler, recule et arrête le moteur. Un douanier/militaire/policier
(allez savoir, ils ont tous un uniforme différent !!) particulièrement
mal aimable me fait signe de venir vers lui à pied, je m’exécute.
J’arrive à son niveau, Fabienne me rejoint et…..il
ne nous dit rien !
Il marmonne suite à notre « speak english » un «
no english, no french » et nous laisse choir…..mais que faut-il
qu’on fasse ???
Nous comprenons qu’il faut en fait remplir les papiers pour le Defender
mais qui ne sont pas, comme les cartes d’immigration, traduits en
anglais !! J’en prend un, lui montre en faisant mine de tourner
un volant, il me dit « Da » et tourne la tête, ambiance…
En fait le monsieur s’est vexé car, sur un malentendu, il
a cru que Fabienne se moquait de lui, pauvre petit chou ….
Une douanière
très sympa qui parle couramment Anglais arrive, on l’avait
faite appeler pour nous mais personne n’avait pris la peine de nous
le faire comprendre.
Elle complète pour nous, sur mes indications, le formulaire en
cyrillique puis accompagne Fabienne au bureau de change (et oui, il faut
payer la taxe en roubles qui ne sont disponibles qu’en Russie, pratique
!).
Elle se charge ensuite de donner les documents et l’argent à
qui il faut et 15 min plus tard nous obtenons le certificat Russe de circulation
du Def qu’il ne faut surtout pas perdre !!
Le premier agent tout vexé me dit alors d’aller chercher
le 130, je m’exécute, il regarde brièvement dans la
cellule et nous dit de partir, ouf !
Quatrième
barrière : Un grassouillet douanier souriant nous y attend,
nous demande on ne sait quoi, rigole, prend le téléphone
et nous ouvre sa barrière, nous entrons en Russie !!!
Finalement, tout ceci n’aura pris que 2h, super !
C'est
pour moi un moment émouvant, depuis tout petit on en entend parler
de cette Russie, dans tous les films de supers héros "made
in USA", c'est toujours de là qu'ils viennent, les méchants
! Je me rappelle de mes cours d'histoire avec les Kolkhozes et autres
Sovkhozes, la Révolution Russe, le "Don Camillo en Russie"
d'un Fernandel illarant.
Tout un symbole la Russie...et nous venons d'y pénétrer
pour la première fois, et en 4x4, et pour la traverser durant 6000
kms !
Pas de choc "visuel"
par contre, c’est à peu près comme en Ukraine sauf
que les panneaux deviennent 100% illisibles et que Fabienne se mettra
progressivement au Russe avec bonheur pour déchiffrer le nom des
villes.
La traversée de la Russie dure 13 jours et nous nous faisons arrêter
en moyenne 2 fois par jour avec des pointes à 4/5 le même
jour !
A chaque fois c’est pareil, rien à nous reprocher mais la
curiosité de voir de près le Land et sa grosse cellule.
Certains policiers sont très sympas et nous font signe avec le
pouce en l’air que l’ensemble est super, l’un d’eux
me serre même la main quand on repart.
Par contre, nous croisons dans les 10 radars par jour !!!
Jusqu’à l’Oural, la présence policière
est proche du harcèlement, vraiment !
Encore des vestiges d'une autre ère que ces postes "frontière"
désaffectés ou proche de l'être, encore utilisés
parfois par les DMC (Les DMC sont les policiers de la route
apparemment, le D est en fait un Delta). A l'époque du communisme,
nous supposons que ces postes étaient des "frontières"
de régions car il y en aura fréquemment sur tout le trajet
qui nous mènera en Mongolie.
De l’autre côté de l'Oural, en Sibérie, la présence
policière se fait rare, quasi inexistante parfois, avec juste des
postes DMC à l’entrée des moyennes et grandes villes.
Le passage de l’Oural est un grand moment d’ailleurs, le paysage
est magnifique mais il pleut des cordes et la route est très fréquentée
par les camions, au moins cela rompt-il la monotonie des longues lignes
droites Russes habituelles.
Pour les bivouacs, nous dormons proche de la route principale, à
l’écart dans un champ et si possible cachés par une
haie d’arbres, il y en a partout qui bordent la route.
Les moustiques sont voraces et nous apprécions le passage cabine
qui nous évite d’avoir à sortir du land pour passer
dans la cellule. Comme cela est déjà noté sur différents
sites de voyageurs, ces moustiques ne piquent pas, ils EMPALENT !
Nous faisons ainsi notre bonhomme de chemin jusqu’au plus grand
lac du monde, le superbe Baïkal, puis Ulan Ude et, le moment tant
attendu arrive enfin, nous sommes à la frontière Mongole
!! Il y a 17 jours que nous sommes sur la route et depuis une dizaine
de jours, nous faisons 700 km par jour. En effet, notre rythme «
touristique » du début a vite été abandonné,
nous avons bien compris que pour passer au moins 15 jours en Mongolie,
il nous fallait presser non pas le citron mais le pas, enfin le 130 quoi.
Quitter la
Russie ne pose aucun problème et nous tenons à ce propos
à lever ce qui semble n’être plus qu’un mythe
: l’enregistrement auprès du service
d’immigration.
Nous avons décidé d’écouter ce qu’on
nous a dit à la frontière avec l’Ukraine, à
savoir que pour un simple « transit » il ne fallait pas s’enregistrer.
Pour être tout à fait honnête, nous avons voulu prendre
un hôtel à Samara mais il fallait payer 300€ un chambre
simple et ce "superbe" hôtel ne faisait en plus pas tamponner
nos fiches d’immigration !
Du coup, nous arrivons à la frontière Mongole avec des fiches
non tamponnées où nous avons donc pris soin d’indiquer,
parmi les choix possibles, « transit ».
Le douanier en charge de ces fiches à quand même l’air
embêté, pas de tampons ça il ne l’avait pas
prévu !
Il me dit je ne sais quoi en Russe, je comprends le mot « transit
» dans sa phrase et lui dit « Da ». Du coup, ne sachant
trop quoi faire, il écrit quelques mots sur nos fiches, les signe
et me les rend.
Si vous ne pensez pas passer plusieurs jours dans une même ville
et que vous dormez dans votre véhicule, se faire enregistrer n’est
apparemment pas une obligation…
Bref, nous quittons la Russie et passons aux formalités Mongoles,
aïe, aïe, aïe !!
Il faut garer le Def et faire toutes les démarches à pied,
dans les locaux. Vous avez une fiche avec vous que chaque douanier qui
la contrôle tamponne, 5 tampons au final.
Nous sommes là, planté dans les locaux, au milieu du hall
et personne ne nous dit quoi faire, c’est au « petit bonheur
la chance » quoi ! Nous observons ce que font les autres personnes
entrantes et passons ainsi de bureau en bureau.
Quelque chose les gêne avec nous, ils viennent 2 fois inspecter
le Land, nous demandent de leur montrer notre trajet sur une carte, finissent
par photocopier mon passeport et la Carte Grise et 2h après, nous
passons la dernière barrière avec un « welcome in
Mongolia » du douanier. Nous ne saurons jamais ce qu'il se passait...
Voilà,
nous y sommes, c’est la Mongolie tant enviée, celle que je
regarde sur la carte du mur du salon à Aix depuis 6 mois en me
disant à chaque coup d’œil « c’est loin
quand même ».
Nous prenons la route en direction d’Oulan Bator mais il est tard,
nous bivouaquons en plein champ près d’une ger.
Je suis dehors en train de nettoyer diverses choses (pour être franc
: les toilettes !) quand un camion stoppe au bord de la route et son conducteur
et ses 2 passagers viennent nous saluer. 3 ou 4 mots d'un Anglais plus
qu'approximatif plus tard, ils repartent tout sourire vers leur destination,
Ulan Bator où ils doivent être ce soir. Premier contact Mongol
!
Nous commençons
au matin par 90 km de goudron, puis 37 km de piste pour aller au monastère
de Amarbayasgalant où nous dépannons notre première
voiture Mongole. Un cardan a explosé, il faut dire qu’ils
roulent aussi vite (voir plus !) que nous avec notre 4x4 et avec des véhicules
non entretenus, pneus à la toile, etc.
Nous tirons
cette voiture et sa famille jusqu’à leur Ger et nous sommes
invités à y entrer pour prendre un yaourt "fait maison"
comme il se doit. Il est un peu acide et on nous donne du sucre, ça
passe mieux !
Nous dormons devant le monastère et j’en profite pour faire
la vidange moteur et les graissages/contrôles sur le Def, 11000
km que nous sommes partis.
Le lendemain, la route est asphaltée jusqu’à UB mais
nous ne restons en ville qu’une petite heure, la pollution mêlée
au bruit permanent rendent la ville très pénible, elle ne
nous emballe pas du tout et nous partons. De plus, y circuler avec les
6 mètres du Defender ne me réjouit pas vraiment :-(
A quelques kilomètres de la ville, le goudron disparaît et
la piste recommence, elle va durer environ 3000 km car dans le reste du
pays le goudron n’existe pas !
En fait, les Mongols sont en train de refaire une grosse partie du réseau
« routier » mais pour le moment ils n’en sont qu’à
la phase du tracé de cette route dans la plupart des villes où
nous allons passer.
L’utilisation
du GPS est "indispensable" (ou tout au moins fortement recommandée),
il n’y a presque aucun panneau et de toute façon ils sont
à chaque fois soumis à interprétation tant la direction
qu’ils indiquent est vague.
Il pleut depuis
plusieurs jours et cette pluie ne nous quittera hélas plus du voyage
en Mongolie. La batterie de la cellule en profite pour rendre l’âme....
Du coup, plus de frigo, plus d’eau au robinet et plus de lumière
sans que le moteur du 130 soit démarré, pas pratique ça
!
Nous nous perdons
sur la route du monastère de Erdene Zuu Khiid et, après
demande d’aide auprès d’une Gers, 2 Mongols décident
de nous accompagner en moto, nous les suivons jusqu’à la
bonne piste.
Seul bémol, cette piste n’est pas la principale et à
la tombée de la nuit nous sommes seuls en pleine montagne, seule
une Ger est à quelques centaines de mètres. Bon, au cap,
le GPS nous confirme que le monastère est droit devant et entre
2 vallons nous apercevons un village, c’est tout bon. Il est tard,
la nuit tombe, on se pose là où nous sommes.
Au matin, il pleut fort, très fort et bien entendu nous sommes
arrêtés en plein milieu de la « rigole » par
où l’eau descend dans la vallée !!
Avant que les roues ne s’enfoncent dans la boue (c'est en tout cas
ce que, en bons débutants, nous craignons), je déplace le
130 et après le petit dèj, nous gagnons le monastère
par une piste "parallèle" (plus ou moins au pifomètre
serait plus proche de la réalité !).
Cap
ensuite sur la ville de Khorgo et du Lac Terkhiin Tsagaan Nuur où
nous bivouaquons juste à côté de l’eau et où
un Mongole anglophone nous aborde, il travaille dans un « tourist
camp » et aimerait nous y voir dormir, le malin.
Nous avons
décidé de traverser le pays d’Est en Ouest et donc
de ressortir par le poste frontière de Tashanta.
Une journée à tourner en rond près de Moron à
la recherche de la piste principale nous attend ! Fabienne demande notre
route qui d’après le GPS est juste devant nous, les personnes
nous font des signes de « croix » que nous prenons comme «
la route est fermée par ici ». Damned !
Après une longue galère de tour et demi tour, je décide
de me fier au GPS et de prendre un semblant de piste qui part dans les
champs apparemment dans la bonne direction, on va naviguer au cap, on
verra bien !
La stratégie est payante et nous trouvons la piste tant recherchée
!
Il est tard et nous décidons de bivouaquer dans un champ de belles
fleurs violettes.
A peine avons-nous mis les protections sur les vitres de la cabine qu’un
4x4 arrive, 6 personnes en descendent et…..horreur, elles portent
toutes des masques sur le visage, que se passe-t-il encore ??? Moment
de panique à bord !
D’après ce qu’on comprend, il faut vite quitter la
zone qui est sujette à une épidémie, ho « putaing
de con » comme on dit chez nous, où s’est-on encore
fourré ??!!
La lecture du Lonely nous confirme ce que Fabienne craignait : en août
il est fréquent que de épidémies de ….Peste
se déclarent !!!
Voilà donc ce que cherchaient à nous dire les personnes
rencontrées….
On ne cherche pas vraiment à comprendre, sautons dans le Land et
fuyons cette zone au plus vite, il va faire nuit et je n’ai enregistré
la trace de cette pseudo piste qu’après avoir parcouru 5
km dessus environ, aïe, aïe, aïe !
Comme prévu, on se perd dans la nuit, impossible de retrouver la
piste principale sur laquelle nous avons pourtant tourné en rond
toute l’après-midi, Grrrrrr !!
Pourquoi ai-je démonté les longues portées déjà
?? Ha oui, elles ne me plaisaient pas !!
Je n’y vois rien avec ces gregnieunieu de phares de Land !
Nous décidons que nous sommes assez loin de la zone à risque
et de toute façon nous n’avons pas trop le choix, nous dormons
là où nous sommes !
Au matin, tout
rentre dans l’ordre, j’ai eu la bonne idée de rentrer
les coordonnées d’un pont sur la piste, au cap nous le trouvons
sans trop de mal, quand on voit où on va, tout s’arrange
!
Nous voici
donc obligés de rentrer par où nous sommes venus.
Nous n’avons en effet plus le temps de passer plus au sud par la
route principale, trop long.
Il
y a bien des pistes plus proches mais qui passent dans des parties désertiques
où des dunes sont à franchir, notre 130 de 3T4 avec ses
pneus en 7,50 ne le pourra pas, à notre avis.
Nous avons rencontré des français (venus en Mongolie pour
la pêche) et leur guide il y a 2 jours qui nous ont déconseillé
ces pistes après avoir regardé nos pneus et notre cellule,
déjà « très chaud » avec le petit fourgon
4x4 du guide selon leurs dires. Vu notre expérience en plus….nous
n'avions jamais conduit de 4x4 avant le départ, encore moins dans
du sable alors..."prudence est mère de sûreté",
non ?
Demi-tour donc et cap sur UB de nouveau.
Reprendre les mêmes
pistes n’est pas gênant car les paysages sont magnifiques.
De plus, on se perd sans le vouloir et nous contournons le lac Terkhiin
Tsagaan Nuur par son autre rive, encore plus belle et avec des passages
4x4 bien « chaud » que nous avons adoré, le gué
avec l’eau sur le capot, quel souvenir !!
6 jours plus
tard nous quittons la Mongolie mais il faudra qu’on y retourne,
il y a encore tant de choses à voir. Il nous faudra juste un 4x4
plus adapté au sable (voir « le Def » après
ce récit), une cellule mieux préparée (voir «
cellule » après le récit) plus de temps et….de
chance !
Pour l’anecdote,
nous allons mettre 7 heures à passer la frontière !!
5 heures d’attente « pour le plaisir » côté
Mongole et ce sans aucune raison apparente, puis 2h seulement de formalités.
Un douanier Russe nous demande si nous acceptons un passager Mongol pour
passer le dernier contrôle, nous acceptons. L’homme est fort
sympathique mais empeste l’alcool, et depuis la banquette arrière
nous arrivent de ces effluves !
Apparemment, on ne peut sortir de Mongolie et/ou rentrer en Russie si
on est simple piéton, bizarre…le dernier douanier contrôle
nos papiers et ceux de notre passager (que le précédent
douanier a rajouté, quand nous avons dit ok, sur notre déclaration
de douane) puis nous ouvre la barrière. Si d’aventure on
vous demande un tel service…acceptez, ça ne coûte rien...
Nous sommes en Russie de nouveau.

Nous repassons par le Baïkal et prenons comme à l’aller
la direction de Omsk que nous dépassons sans encombre, pas pour
longtemps !
Sur une belle route, je double, nous sommes à
environ 100 km/h quand d’un coup, un gros « paf » ou
« boum » je ne sais plus trop !
Fabienne crie et pour cause, l’arbre de transmission avant vient
de percuter le plancher sous ses pieds !!
Je
m’arrête aussi vite que possible, verdict : croisillon côté
Boîte de Transfert cassé ! (un gros bazard plein de machin
et de bidules qui servent à faire avancer le Defender on va dire,
pour les non initiés ! ). Sur cette photo, la flèche rouge
montre le point de rupture.
J’en ai un de rechange de croisillon, ça va être long,
la nuit approche, nous sommes mal rangé sur une route très
passante et rapide mais ça va être réparable.
Je me glisse sous le Def et…….Ho misère !!! (en marseillais
dans le texte)
En cassant, le croisillon a rendu l’arbre « fou » et
ce dernier a percuté autre chose que le plancher !
Il a aussi percuté la bride sur la Boîte de Transfert (où
se fixe le croisillon) qui s’est cassée !
Et une bride, ben j’en ai pas sous la main ! (les non initiés
retiendront qu'un petit bidule ridicule MAIS indispensable est cassé
et que nous n'en avons pas de rechange).
Je démonte l’arbre au croisillon cassé, un Russe s’arrête
et me propose de le suivre, je bloque le différentiel central et
c’est parti (toujours les mêmes retiendront que nous ne sommes
alors plus en 4x4 à ce moment là mais en 4x2).
Le gentil Russe nous emmène à un « garage »,
on y travaille au marteau, chalumeau mais on y répare normalement
tout, du camion à la moto.
Hélas, à la vue de la bride cassée, le « mécano
» explique qu’il ne peut rien pour nous, il est 21h, il fait
6°, nous dormons devant le garage.
Au matin, pas 30 solutions : nous sommes hors zone assurance, on peut
rouler avec les roues arrières, qu’est-ce qu’on attend
?!
Un ami en France appelle pour nous Land Rover et d’autres spécialistes
du Land, je fais de même (de retour, la facture de portable me rappelera
que dans ces cas là, on DOIT aller à l'essentiel !!). Ils
confirment tous que doucement, on doit pouvoir rentrer comme ça.
1800 Kms plus
tard re bruit et re casse de quelque chose, mais de quoi ? (non initiés,
traduisez : fin des haricots), la messe est dite !
Voir Dernières nouvelles au
sujet de l'origine de cette panne.
Décision est prise d’appeler l’assurance qui a été
super efficace : appel le 16/08 à 13h15 et le 19/08 à 21h
nous étions à la maison après 3 vols (dont un interne
en Tupolev/Aeroflot pour gagner Moscou….intéressante expérience
!!).
Pour l’anecdote, l’assurance avait envoyé un correspondant
anglophone à l’aéroport de Moscou pour les «
papiers » nous autorisant à quitter la Russie sans le Defender.
Ce dernier, au courant de rien, a demandé à des douaniers
comment faire.
Résultat ?? Rien à faire, nous sommes sortis du pays sans
Defender, sans aucun papier et sans aucune question !!
Nous avions pourtant sur notre passeport un tampon d’entrée
avec véhicule, des cartes d’immigration non tamponnées,
bref tout pour être très embêtés !!
Et bien non, la douanière a tamponné nos passeports et hop,
nous sommes partis !
Voilà,
c’est un peu long et pourtant, je suis loin de vous avoir tout raconté
!
Il faut y aller en Mongolie, c’est le seul moyen de savoir car….ça
ne se raconte pas !
Une fois notre
Defender réparé, nous repartirons........Inch’Allah
!
Maintenant,
place aux photos, nous en avons plus de 3000, la sélection a donc
été rude... mais quand même, avec toutes ces photos,
vous avez de quoi vous faire une idée je pense ! Elles ne sont
pas toutes commentées, ni forcément dans un ordre chronologique
ou géographique...
Une vidéo (très
"lourde", désolé) du passage du gué avec
l'eau sur le capot ici : video
Autre vidéo
d'un 2ème gué moins profond mais avec beaucoup de courant,
le 130 était déporté : video
Le Defender
filmé sur une piste mais vu de l'extérieur : video
Le 130 en "action"
sur une piste Mongole : video
1 et video 2
Hongrie |

Lac Balaton
|
|
Russie |

Le premier "monument à la Russe" |

Des champs à perte de vue avant l'Oural |

Bivouac campagnard... |

Ce bivouac là, on fait c'est en Ukraine |

Autre "monument" |

Passage de l'Oural sous l'orage et après l'orage....
|

Voici ce qu'on trouve en Russie sur une belle route très
empruntée |
Un bivouac Russe sur une piste forestière
Puis dans une forêt....avec des moustiques tueurs partout
!!! |
En Russie aussi il faut faire de la piste, environ 200 kms au total
avant d'arriver au Baïkal
Les passages à niveau sont "sécurisés"
! Sans ses grosses plaques, tout le monde passerait, assurément... |
Quelques églises et monuments...
|
|
Ils sont allés jusqu'à la voiture DMC en carton devant
une station service, le pire c'est que ça fonctionne pas
mal !
Arc en ciel après l'orage dans l'Oural, double même |

Le 130 devant le majestueux Baïkal
La plus grosse tête de Lenine au monde à
Ulan Ude |

Le premier temple Boudhiste est encore en Russie, à 40 km
d'Ulan Ude
|
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Mongolie |

Panoramique de Fabienne, paysage de rêve...
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La première photo du Land en Mongolie, c'est du sable qui
nous accueille
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Seuls au monde ??
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Monastère Mongole de Amarbayasgalant
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toujours lui....
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Payasages.....encore du sable
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Chevaux Mongoles
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Monastère de Erdene Zuu Khiid et torrent de boue en le quittant
suite à un orage, même les Mongoles en 4x4 vont attendre
un peu pour passer, alors nous...
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Des gorges assez profondes mais dont le nom m'échappe...
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Le lac Terkhiin Tsagaan Nuur et le 130 prêt au bivouac, nous
avons connu pire !
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Le point le plus élevé du voyage, preuve GPS à
l'appui, nous sommes à 2560m
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Piste de rêve....
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Le passage le plus chaud du voyage, juste après ça
nous auront à passer plusieurs gués dont un qui fera
passer l'eau sur la roue de secour...la video ici
Ce camion va bien en ligne droite....ce sont juste tous ses essieux
qui sont tordus
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Panoramiques, toujours de Fabienne
Heu....on prend quelle piste ??? |

Entrée de la ville d'Oulan Bator
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Avec le sable et le desert, rien d'étonnant à voir
des chameaux cottoyer les Yaks
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La voiture en panne que nous allons remorquer. Quand le câble
va casser, le Mongole va faire...un noeud !! et ça va même
tenir !
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La Ger de la famille dépannée
Notre bivouac du soir, je fais la vidange du Defender...en récupérant
tant bien que mal toute l'huile usagée dans un bidon, cela
va de soit !
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Transport de lainages
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Ville d'Oulan Bator
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Des Yaks
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Un aigle, Fabienne a du lutter pour avoir un aussi beau cliché
en vol !
Pourtant, il y en a plein le bord de la route
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Une
partie "désert"

Des chevaux qui s'abreuvent
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Nos bons samaritains à moto...
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Un aigle domestiqué
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Il n'est pas beau ce Yak ??
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Rencontre avec un cavalier, je ne saurai jamais ce qu'il voulait....
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Hummmm.....
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Camion de transport Mongole "spécial piste"
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Les 5 museaux
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Mise
à jour le 19 décembre 2007 |
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